14 Octobre 2020

Développement durable : le CNES s’engage sur un projet ambitieux

En lien avec l’Agenda 2030 de l’ONU et les priorités de la France, le CNES a élaboré sa stratégie pour répondre de manière globale et cohérente aux enjeux du développement durable. Une démarche volontariste qui met l’accent sur des objectifs ciblés et concrets.
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Des engagements importants sur la biodiversité. Crédits : CNES

Au-delà des déclarations d’intention, le développement durable doit se traduire par des actions concrètes. C’est dans cet esprit que le CNES a défini sa stratégie de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) qui structure ses engagements dans ce domaine. C’est avec le projet ODDE (objectifs de développement durable de l’entreprise) qu’a été élaborée cette stratégie. Il a traduit dans l’univers du CNES les 17 objectifs de développement durable de l’agenda 2030 de l’ONU et les 6 engagements de la feuille de route française qui en découlent. Il en résulte un ensemble d’actions détaillées par lesquelles nous intégrons de manière cohérente les dimensions environnementales, sociales et économiques du développement durable. Le sujet est vaste : il concerne aussi bien la lutte contre le changement climatique que la biodiversité, l’éducation, la santé, la diversité ou encore l’égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi la compétitivité. 

Pour construire notre stratégie, nous avons travaillé par étapes : d’abord un état des lieux de nos pratiques, une comparaison avec les actions d’autres entreprises publiques et privées, puis des consultations en interne et en externe pour prioriser les sujets. Cela nous a permis de voir que nous avions déjà une contribution forte aux 17 ODD.

Patricia Schultheis, cheffe de projet ODDE

5 axes prioritaires, 57 actions ciblées

Ce travail préparatoire a permis de définir 5 axes de travail, pour chacun desquels le CNES, au titre de ses missions et activités, mais aussi au travers de ses pratiques de management, s’engage sur des ambitions et sur 57 actions, avec des cibles très précises à atteindre et des échéances. 

  • « Agir en employeur responsable » propose par exemple de contribuer à la valorisation des carrières scientifiques des femmes en recrutant plus de 40% de femmes dans les métiers scientifiques et techniques à l’horizon 2023, ou encore de favoriser l’engagement solidaire des collaborateurs.  
  • « Promouvoir un espace protecteur et durable », directement lié au cœur de métier du CNES, correspond à des actions sur lesquelles il est déjà fortement engagé, par exemple sur la limitation des débris spatiaux ou l’engagement à préserver l’espace.
  • « Créer de la valeur partagée grâce à l’espace » vise à favoriser la compétitivité et la croissance durable et l’emploi dans l’écosystème spatial français. Dans la politique d’achat, cela se traduit par exemple par des clauses dans les contrats pour faciliter l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi.
  • « Réduire notre empreinte environnementale » : cet axe affiche des objectifs ambitieux en matière de performance énergétique : 90% d’électricité d’origine renouvelable pour les bâtiments de métropole en 2023, diminution de 25% des émissions de CO2 liés aux déplacements professionnels en 2030…
  • « Accompagner la résilience des territoires » : il s’agit d’engagements directement liés aux missions et applications spatiales, qui contribuent à l’adaptation au changement climatique et à la gestion des ressources. 

Rendre compte régulièrement des résultats obtenus

Avec cette démarche RSE, le CNES assume sa responsabilité d’organisme public engagé aux côtés de l’Etat et son devoir d’exemplarité pour répondre aux enjeux du développement durable. « Il y a un côté foisonnant, mais c’est normal, explique Laurence Monnoyer-Smith, conseillère environnement et climat du Président. Nous ne nous plaçons pas sur le terrain des principes mais du concret. »

Il n’y a plus la politique environnementale d’un côté, les ressources humaines de l’autre. Nous prenons des engagements transversaux qui impliquent toutes les directions du CNES, et nous faisons en sorte qu’il y ait une vraie cohérence entre ces engagements.

Laurence Monnoyer-Smith

Pour assurer la mise en œuvre de cette feuille de route, des instances de pilotage adaptées seront créées. Le CNES s’engage aussi à rendre compte régulièrement des ses résultats. Dès 2021, il sera ainsi le premier établissement public à publier un rapport intégré, dans lequel seront détaillées ses performances RSE de l’année écoulée. Ces actions sont à retrouver régulièrement sur les réseaux sociaux en suivant le mot-dièse #LeCnesSengage. 

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Claire Tutenuit Crédits : EPE

« Plus qu’un supplément d’âme, un véritable axe stratégique »

Déléguée générale d’Entreprises pour l’environnement, association qui réunit 50 grandes entreprises publiques et privées autour des enjeux environnementaux, Claire Tutenuit donne son regard sur la démarche du CNES : « Par ses activités d’observation spatiales, le CNES a une capacité d’appréhension des phénomènes qui se passent sur la Terre qui est particulière et qui se ressent dans son engagement. L’environnement n’est pas seulement conçu comme un supplément d’âme, mais comme un axe stratégique de l’entreprise, et cela est d’autant mieux intégré par les équipes. Parmi les nombreux éléments de son approche, nous avons beaucoup apprécié ceux qui ont trait au climat, en particulier la nouvelle politique voyage qui devrait se traduire par une réduction des émissions de gaz à effet de serre notamment pour les longues distances et les vols entre la métropole et la Guyane, et les travaux qui permettront bientôt de suivre, à partir de l’espace, les émissions de gaz à effet de serre partout sur la planète. »